To the Ends of the Earth
Kiyoshi Kurosawa, Japan, Uzbekistan, 2019o
A young Japanese woman named Yoko finds her cautious and insular nature tested when she travels to Uzbekistan to shoot the latest episode of her travel variety show.
En changeant de registre, Kiyoshi Kurosawa continue d'explorer en creux, la crise identitaire qui s'empare d'une génération de Japonais, aliénés par leur travail, leur vide intérieur, leur déshumanisation progressive, broyée par la machine capitaliste. Ce film à connotation sociale et politique n'est jamais empêtré par son discours grâce à la mise en scène précise et inventive, qui ne se livre jamais totalement, conservant tout son mystère de l'interrogation.
Emmanuel Le GagneLa mise en scène de Kiyoshi Kurosawa, toute de cadres amples et de mouvements soupirés, ne cesse de confronter son héroïne aux étendues qui la cernent, de guetter en elle une possible ouverture, une soudaine disponibilité à la beauté qui lui tend les bras.
Mathieu MacheretToujours aussi délicat et maître de sa mise en scène, jouant sans cesse des effets de couleur, de lumière, d’un simple souffle de vent dans les rideaux ou d'une belle chanson populaire, Kurosawa nous entraîne une nouvelle fois dans une histoire de fantômes, ici tout à fait intérieurs et tout aussi redoutables, sinon plus que les “vrais” fantômes.
Jean-Baptiste Morain